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Tsara Bango

8e édition

jeune femme malgache de profil

Après les éditions précédentes consacrées à la vie quotidienne avec

   - L’épi-bar en 2012                                - L’ombre et la lumière en 2013

                                    - L’image en 2014                                 - Les aloalo et traditions du Sud en 2015

                                    - Les femmes malgaches en 2016       - La déforestation en 2017

- L’enfance gasy et ses conditions de vie en 2018

Le thème de cette 8ème édition Madagasyart 2019 Tsara Bango est dédié aux parures des malgaches notamment les coiffures, les maquillages et tatouages gasy.

A travers cette exposition nous souhaitons montrer au public français et étranger

divers aspects esthétiques du quotidien des malagasy.

Coiffure traditionnelle

 

L’art de la coiffure, création esthétique, fruit de la coquetterie, a pour but de séduire et de conquérir. Dans les anciennes coutumes malgaches, il était l’apanage autant des hommes que des femmes.

 

Chez les uns comme chez les autres, l’arrangement des chevelures présentait une gamme de variétés étonnante et chacun mettait son orgueil dans leur présentation artistique. Plus qu’esthétique, la manière dont se tressait une personne permettait de définir son origine, son âge et même sa classe sociale.

 

Par excellence, c'est un travail de finesse, toujours en harmonie avec les circonstances, qui exige toutefois adresse, dextérité et patience.

 

Il existe plusieurs coiffures : spécifiques pour un deuil, celles pour les jours ordinaires, pour le mariage ou encore des coiffures réservés aux hommes, aux femmes ou aux enfants avec quelques différences selon les régions.

 

Quelques croyances anciennes autour des tresses

Il ne fallait pas se tresser les cheveux la nuit, sous peine de mourir avant l’âge.

Se couper les cheveux le jour anniversaire de sa naissance rendait maladif.

Couper les cheveux d’un malade raccourcissait ses jours.

On ne devait pas remercier la femme qui vous avait coiffé sous peine de devenir chauve.

Diviser ses cheveux en six ou huit tresses est un « fady ».

Compter les tresses d’une personne risquait de la rendre chauve.

La calvitie était parfois considérée comme provenant du coup de langue d’un revenant.

 

Maquillage traditionnel

 

Alors qu’une enquête inquiétante révèle ces dernières années les dangers d’une multitude de produits cosmétiques, les femmes dans la partie occidentale de Madagascar se parent de « Masonjoany », un produit à la fois maquillage, crème de beauté et crème de soin. 

 

Le masonjoany est en fait  le produit donné par l’arbre de Santal de Madagascar. Pour obtenir la crème de Masonjoany, il suffit d'avoir un bout de bois de Santal, une pierre plate et un peu d'eau. Il suffit de frotter le bois contre la pierre, en rajoutant un peu d’eau de temps en temps, jusqu'à l’obtention d’une pâte crémeuse. 

 

Cette dernière est appliquée immédiatement sur le visage car elle sèche vite. Le masonjoany agit d’ailleurs comme une protection solaire et permettrait aussi de retendre la peau et de retarder les rides. Il serait aussi un antiseptique puissant et aurait même des pouvoirs relaxants.

 

Tatouage traditionnel

 

Les tatouages malgaches ont des origines très diverses, dues aux nombreuses origines du peuplement de Madagascar. 

Il existe plusieurs définitions et formes de tatouages selon la région ou la tribu. S’ils n’en existent pas qui soient propriétés de famille ou qui constituent d’une manière ou d’une autre des quelconques signes de noblesse, les populations de Madagascar ont véritablement recours au tatouage pour se différencier d’un groupe à l’autre et marquer ainsi plus facilement leur appartenance ethnique. 

 

Le tatouage en tant qu’art dermique n’intervient que tard dans la vie malagasy. En effet, jusqu’à très récemment il était réservé aux marins, mauvais garçons, taulards, prostituées ou esclaves (marquage utilisé pour l’identification des esclaves et des prisonniers)

 

Les tatouages peuvent se mettre sur le visage, le front, la poitrine, les bras. Généralement, les tatouages étaient des figures géométriques aux couleurs criardes tels que les cercles, les triangles, des carrés, des courbes, des croix ; aussi des représentations humaines ou animales (zébus, rapaces, crocodiles) ; ou encore relevant de l'art divinatoire (sikidy), des éléments (soleil, lune…) ou des noms. 

 

Jadis mal vu par la société malgache, le tatouage est depuis peu devenu à la mode. Tête de mort, papillon, fleur, pin-up, tout est bon pour rehausser son épiderme, histoire de se sentir bien dans sa peau. 

 

En conclusion, les tatouages malgaches avaient un but initial d'ordre magique et curatif ; c’est toujours vrai, bien que le but ornemental prévale. Actuellement, le tatouage reste une coutume mais son évolution rapide engendre le fait qu’elle a même complètement disparu chez certaines tribus.

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